Il y aurait plusieurs raisons de passer à côté du nouvel album de Diane Tell qui sort sur les tablettes ces jours-ci, mais déjà disponible en numérique depuis fin mars. Ce serait une erreur de le louper, car il est d’une grande beauté, même pour ceux qui n’ont, jusqu’à présent, jamais été touchés par son univers. Là, en enregistrant cet opus en solo, avec juste sa guitare et sa voix, elle nous touche plus que jamais.
L’épure convient bien à certains artistes, tel William Sheller ou Jean-Claude Darnal. En solitaire, certains peuvent faire des miracles d’émotion. Diane Tell y parvient ici. Elle reprend plusieurs morceaux de son répertoire dont les classiques Gilberto qui salue la bossa-nova et Si j’étais un homme. Elle chante du Vian, Aznavour ou Françoise Hardy.
C’est d’une justesse, d’une pureté, d’une délicatesse…
Pour le moment, la version cd n’est disponible au Québec que dans la chaîne Renaud-Bray qui jadis était libraire-disquaire mais ressemble de plus en plus à un magasin de jouets et de thé… Autant les chansons de Tell sont belles ainsi dénudées, autant le procédé «marketing» de forcer les mélomanes à acheter dans un magasin exclusif est répugnant. On peut par ailleurs le trouver en numérique sur iTunes, mais celui qui aime le CD est coincé.
On peut espérer que cette exclusivité Renaud-Bray (un peu l’équivalent des éditions FNAC en France) ne sera que temporaire.
Ce Tell-là mérite une diffusion plus large, une place privilégiée dans notre collection.
Mise à jour: Diane Tell explique son choix dans les commentaires.