Traversées (1)

Depuis quelques années, la chanson québécoise bouillonne avec des Martin Léon, Philippe B, Monsieur Mono, Pierre Lapointe et tant d’autres. Pour qui aime la musique franco, ce n’est plus tellement en France que ça se passe mais au Québec. Surtout depuis cette rentrée d’automne. En quelques semaines à peine, il est sorti une douzaine de nouveaux albums québécois et cela, uniquement par des artistes déjà intéressants. À ce rythme, impossible d’écouter tout ça sur le moment, il faudra se rattraper plus tard. Pardon aux Pierre Létourneau, Dany Placard ou Brigitte Saint-Aubin qui nous échappent pour l’instant.

Passons rapidement sur le nouveau Yann Perreau, un fourre-tout exaspérant. Touchons deux mots de Territoires, le troisième opus de Sébastien Lacombe, qui revient aux racines folk-pop de son premier disque, fort heureusement, le deuxième étant à oublier. Lacombe nous redonne envie de le parcourir, et c’est ce que devraient faire ceux qui aiment Catherine Durand ou Sylvie Paquette.

La grande surprise de la rentrée, c’est que Luc de Larochellière sort un nouveau disque en duo avec Andrea Lindsay. Une union pour le moins étrange entre un chanteur pop qui a atteint la maturité artistique avec le magnifique Un toi dans ma tête et une toute jeune et toute fraîche chanteuse qui singe le yé-yé. Mais on apprend qu’ils forment également un couple dans la vie, alors pourquoi pas un doublé amoureux? Ça démarre très mal dans le néo yé-yé. Puis arrive la troisième chanson, Mad Dogs and Englishmen, dont seul le titre est en anglais, c’est joli et signé – comme deux ou trois autres – par Lindsay. La majorité des autres chansons sont de Luc, avec parfois la collaboration de sa comparse. Un album qui ne bouleversera pas la chanson québécoise comme le faisait Un toi dans ma tête, mais qu’on prendra plaisir à réécouter.

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