Splendides chansons tristes

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En 2005, on se prenait le premier album de Monsieur Mono en plein coeur, à l’instar d’un Mano Solo: des chansons sombres, rageuses et désespérées. Infiniment belles.

Derrière le pseudo de Mono, se cachait (à peine) Éric Goulet, auteur-compositeur-interprète québécois, chanteur de groupes pop-rock comme Possession Simple ou Les Chiens.

Ce projet perso, c’était une manière pour lui d’exorciser une rupture récente. Poignant, honnête. À nu. Le deuxième opus de Mono, trois ans plus tard, était réussi mais moins émouvant. Sans connaître sa vie privée, on le sentait moins écorché.

Une décennie passe. Il revient avec un troisième disque signé Monsieur Mono: «Le grand nulle part». Et on renoue avec lui, avec sa sensibilité, sa sincérité à vif. Portées par le piano et un quatuor à cordes, ces nouvelles chansons de rupture bouleversent.

Elles viennent rejoindre ce qu’Éric Goulet a fait de meilleur en près de trente ans: le premier Mono, et «La nuit dérobée» avec Les Chiens. Ses trois albums noirs. Essentiels.

Une note sur les formats disponibles en terminant: on peut se le procurer en numérique, en cd (une simple pochette de carton brun). Mais si vous voulez un objet à la hauteur du contenu, on ne peut que suggérer le somptueux microsillon: vinyle transparent, paroles, dessins (de Simon Bossé), crédits – toutes des choses absentes de la version cd.

On peut l’écouter ici.

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