
crédit photo: http://catherine.treese.free.fr/jofroi.htm
Le récital montréalais qu’a offert ce soir l’auteur-compositeur-interprète belge Jofroi est à l’image du Hoche Café, où il se produisait: beau, chaleureux, intime. Les spectateurs s’étaient réunis autour de lui comme on le fait entre amis ou en famille. Seul avec sa guitare en bois, il a chanté certaines chansons d’un répertoire qui court sur plus de quatre décennies. Et c’était magnifique. Nous étions silencieux, attentifs, enthousiastes.
Parfois, il racontait une histoire, entre tendresse et humour doux. Sa rencontre avec Félix Leclerc, par exemple. Quelquefois, il chantait de vieilles chansons que des spectateurs lui avaient réclamées: L’été la France. On reprenait avec lui le refrain de son classique Si ce n’était manque d’amour.
Aucun artifice. Que du bonheur de présenter des chansons poétiques, où ce qui prime c’est le texte, la mélodie et une interprétation fervente. Les nouvelles créations s’inséraient sans heurt aux anciennes: Cabiac sur terre, du nom d’un petit village du sud de la France où il habite désormais. La pâte à gaufres, qui pourrait symboliser la transmission du savoir entre les générations.
C’était une soirée fraternelle, précieuse.
Ce répertoire chansonnier n’a plus de place dans les médias, ni dans les gros festivals, mais un certain public en aura toujours besoin, et c’est pour ça qu’il faut que continuent des Jofroi, Louis Capart, Gilbert Laffaille, Jean-Marie Vivier, Pierre Delorme, Claude Besson, et d’autres bardes hors du temps, des modes, et essentiels.
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Après un passage en solo à Sherbrooke, Québec et Montréal, Jofroi sera accompagné d’une musicienne pour le festival de Tadoussac. Le 13 juin, il sera en première partie d’Anne Sylvestre. Détails ici.
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