Dans mon hamac

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Troisième jour de suite aux Francofolies de Montréal. On a beau pester contre une programmation pleine de trous, il y a certains artistes qu’on est content de retrouver sur une belle scène extérieure – par un temps doux comme ce soir, c’est idéal. Celle de l’esplanade de la Place des arts est bien agréable, un peu isolée du bruit et des quidams. La foule s’y presse, souvent pour écouter.

Parmi les gens qui s’avancent pour ce récital d’une heure, un monsieur porte un sac du commerce La maison du hamac. Et on repense aussitôt à ce qu’on avait écrit il y a quelques années, alors que le Spectrum était encore debout et qu’on y passait plusieurs de nos soirées francofolles: s’installer un hamac dans le coin afin de ne rien rater et de bouger le moins possible.

Cette foule bigarrée venait retrouver ce soir Sylvie Paquette qui a fait paraître «Jour de chance» il y a quelques mois ce qui est pour l’instant le meilleur disque de chanson québécoise de 2013. On a aimé ses chansons intimistes folk-pop dès le début, et les réécoutes ne nous ont pas déçus.

Aux Francos, la chanteuse a été à la hauteur de ce qu’on espérait: simple, émouvante, magnifiant les textes qu’elle chante. Le genre d’interprètes qui doit réveiller des désirs d’écriture. D’ailleurs, elle n’a pas manqué de saluer le travail de ses paroliers pour Jour de chance: Martine Coupal, Dave Richard, Émilie Andrewes, Jeff Moran et Pierre René de Cotret. Il ne manquait qu’Anne Hébert, qu’elle a mise en musique sur l’album.

En chantant Ma nuit et Soleil d’Espagne, elle nous a aussi rappelé qu’elle savait écrire ses propres paroles avec talent.

Bizarrement, elle était entourée d’une formation musicale assez similaire à celle qui accompagnait Alex Beaupain dimanche: pas de batterie, un guitariste électrique (Rick Haworth), un claviériste et une violoncelliste. Mais contrairement à Beaupain, plus pianistique, elle a donné une ambiance résolument guitaristique à cette heure de plaisir.

Sur ce, en prévision de l’année prochaine, allons acheter un hamac. Mauve. Juste parce que c’est la plus belle couleur au monde. Et parce que Sylvie Paquette donne envie de s’étendre et de l’écouter chanter, encore et toujours,  et de mesurer la chance d’avoir une artisane de ce calibre sous nos cieux.

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crédit photo: Francis Hébert

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Une Réponse to “Dans mon hamac”

  1. Claude Gignac Says:

    Je l’aime beaucoup mais je l’ai trouvé un peu amateure dans sa façon de se présenter surtout après autant d’année de métier, c’est comme si elle n’avait pas évoluée depuis 20 ans ,dommage !

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