Autour de Saravah

delcourt

Ces jours-ci, paraît en France un livre que l’on espère depuis des lustres: «Saravah, c’est où l’horizon? 1967-1977». Ça couvre la période bénie, la première décennie de la maison de disques. Il est signé par Benjamin Barouh, le fils de Pierre. Nous y reviendrons bientôt sur cette page.

Si une bonne partie du catalogue Saravah a été rééditée en cd, il convient de faire une rapide mise à jour.

Une pièce majeure est ressortie en 2016 en cd mais au Japon seulement: Michel Roques «Chorus», du jazz expérimental sur des textes délirants. Il se fait de plus en plus rare, et de plus en plus cher. C’est le problème avec les raretés… Heureusement que le web existe. On vit une époque formidable.

D’ici quelques semaines, on pourra également acheter une réédition vinyle et cd du premier 33-tours d’Areski, «Un beau matin» (1972).

Maintenant, on peut citer quelques albums importants, voire majeurs, qui ne sont toujours pas disponibles en cd. Ce qui ouvre la porte aux surenchères les plus absurdes pour les dégoter d’occasion…

Outre le premier Aram dont nous venons de parler sur ce blogue, mentionnons également les trois albums de David McNeil. C’est inadmissible que l’on doive se contenter des 19 titres du cd «Les années Saravah». Les deux premiers opus Saravah de McNeil sont immenses et quelques excellentes chansons n’ont pas été reprises sur le cd: Louise; Beverly Collines; Comme à la TV; Show-biz blues (une parodie hilarante du milieu artistique); etc.

Pour ceux qui aiment le versant jazz et musiques du monde de Saravah, il faudrait aussi rééditer Jean-Charles Capon, «L’univers-solitude». En cherchant bien, on peut le trouver en mp3 sur Internet, mais rien ne vaut une réédition officielle, qui redistribue l’argent aux créateurs et producteurs.

Signalons en terminant un chouette bouquin paru chez l’éditeur marseillais «Le mot et le reste» en 2015. Il est de Maxime Delcourt. Son titre est un clin d’œil au slogan de Saravah: «Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire. 1964-1981. Chansons expérimentales». Il s’agit d’une plongée chez les chanteurs et musiciens marginaux francophones. Delcourt resitue les oeuvres dans leur contexte historique et nous donne une riche liste de disques marquants dont plusieurs, hélas, sont aujourd’hui introuvables. Certaines suggestions relèvent davantage du snobisme ou du caprice personnel, mais en général, c’est un ouvrage exaltant. Une malle aux trésors où on croise tant Brigitte Fontaine que Dick Annegarn, et des dizaines d’autres beaucoup moins connus. Les oubliés demanderaient un tome 2…

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