Pour son deuxième album, le duo français De Calm tire un coup franc dans la zone des buts, celle des émotions. Après être entré timidement sur le terrain avec un premier essai lent, chuchoté, avec une thématique consacrée au cinéma d’auteur, on accélère le jeu et on plonge dans les références footballistiques pour bricoler des chansons d’amour.
Pour preuve, le titre du très bon album qui vient d’être mis en jeu: «Amour Athlétic Club»… On dit que le parolier-chanteur Guillaume Carayol a tâté du ballon dans sa jeunesse, troqué désormais pour la plume. Avec Mickaël Serrano aux compositions et aux divers guitares-claviers-chœurs, ils forment une équipe inventive.
Cette fois, on s’adresse au cœur plutôt qu’à la tête. On fonce plus franco dans la chanson simple, parfois rock, fleur d’épiderme, sueurs devant. La signature est originale, même si elle fait parfois songer à un heureux métissage entre l’immense Daho (à qui il emprunte le batteur et le bassiste) et le percutant Miossec. Style plus brut, mais non dénué d’élégance.
Dès les premières minutes d’échauffement, on adhère sans fard aux nouveaux morceaux de De Calm. La voix sensuelle de l’interprète, les guitares rythmées de Mickaël et leurs musiciens ou choristes qui les épaulent ici avec brio, et un Bertrand Betsch qui donne des cordes vocales sur un titre. Carayol a justement réalisé un clip pour son collègue.
Le seul carton jaune de ce disque sera la participation vocale d’un enfant. Ça se veut probablement mignon, mais c’est juste casse-pieds. Heureusement qu’on a des crampons pour se protéger. Laissez les grands jouer aux chanteurs.
Ceci dit, nous avons avec cet album un sérieux candidat à la ligue des champions 2013.
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