This Symphony

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Aimez-vous les albums en public? Souvent, les mélomanes plus pointus répondent non, et le grand public, oui. Raison pour laquelle, peut-être, on en trouve autant sur le marché. Certains chanteurs français sortent pratiquement un live après chaque tournée.

Ce qu’on apprécie, généralement, de ces enregistrements en direct, c’est l’énergie du public alliée au plaisir de l’artiste d’être ovationné. Affaire de ferveur. Parfois, on gomme les applaudissements et les présentations entre les morceaux, car ça lasse rapidement. Ça donne une meilleure qualité d’écoute, et l’enthousiasme se fait toujours sentir.

Là où le fossé se creuse entre le grand public, celui plus averti et l’artiste, c’est dans le choix des titres. Le grand, lui, veut systématiquement entendre ce qu’il connaît déjà, et le plus fidèlement possible. L’artiste aimerait quant à lui présenter l’ensemble de ses nouvelles chansons, mais il sent bien que ça ne fera plaisir qu’à lui… Quant aux avertis, qui se passionnent pour une œuvre jusqu’à en connaître les coins plus cachés, ils prient pour n’avoir que des bonnes, le moins possible de grands tubes trop entendus et quelques trucs obscurs pour se sentir intelligents de les connaître. Julien Clerc, dans sa tournée précédente, proposait dans cette optique Je voyage, tirée de son album culte No 7 (1975).

S’il faut considérer tout ça avant de préparer un nouveau spectacle, imaginez le casse-tête pour les chanteurs!

Julien Clerc s’en sort généralement assez bien. À preuve, cette nouveauté, Symphonique, où l’artiste a été accompagné par des orchestres du même nom, en France et aux Francofolies de Montréal. Comme pour son dernier studio Fou, peut-être, Clerc a demandé à Philippe Uminski (également chanteur pop) de signer les arrangements symphoniques. Il s’acquitte admirablement de sa tâche, tout en s’inspirant pas mal de son illustre prédécesseur des années 60-70, Jean-Claude Petit. Parmi les moments forts: Femmes, je vous aime; Le coeur volcan; Hôtel des Caravelles…

Toujours aussi élégant, svelte, Julien Clerc a-t-il vraiment la mi-soixantaine? Il est en excellente forme pour servir ses classiques (Ballade pour un fou; This Melody; Utile; Si on chantait; Ma préférence; etc.), quelques chansons plus récentes (La jupe en laine). Solide.

Julien Clerc, Symphonique existe en double cd ainsi qu’en DVD. Sur celui-ci, on trouve en prime un terne «making of» de 18 minutes sur les coulisses (on voit les ouvriers monter et démonter le décor…). On aurait préféré le reportage, diffusé à la télé française il y a quelques mois, dans lequel Clerc nous fait visiter le somptueux Opéra Garnier, à Paris, tout en racontant des anecdotes intéressantes.

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