Le nouvel album de Francis Cabrel sort aujourd’hui en France et demain au Québec. Il a adapté en français des morceaux de Bob Dylan, comme il l’avait déjà fait il n’y a pas si longtemps pour S’abriter de l’orage et Elle m’appartient, deux réussites.
Il y a au moins trois manières de «recevoir» cet opus:
-ceux qui aiment beaucoup Dylan et pas tellement Cabrel vont ricaner et trouver ça inutile.
-ceux qui suivent Cabrel depuis longtemps en ignorant presque tout de Dylan devraient apprécier ce disque comme une nouvelle étape de la discographie cabrelienne, un bon cru.
-ceux qui aiment à la fois Cabrel et Dylan depuis longtemps, qu’ils ont les deux voix, les deux styles dans l’oreille. Ceux-là doivent se dire qu’ils auraient préféré un Cabrel de chansons originales, que de refaire des classiques comme Juste like a woman ou I want you c’est un peu bizarre ou inutile, mais qu’on peut apprécier quelques titres moins connus dans une version française.
Maintenant, on se rappellera que Cabrel avait déjà réinterprété Brassens et que ces nouvelles versions, contrairement aux originales, se frayaient un chemin sur les ondes des radios commerciales, dans les transports en commun ou lieux publics… On pouvait donc réentendre facilement Brassens trois décennies après sa mort.
Il faut quand même dire que Cabrel, avec Des roses & des orties, son précédent album studio (2008), avait atteint le sommet de son art et qu’on a hâte qu’il se remette vraiment à l’établi, tout respectable que soit son boulot d’adaptation.
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