La discothèque idéale # 11

Jane Birkin, Concert intégral à l’Olympia (1996)

Dans la chanson francophone, il y a Serge Gainsbourg et… les autres. Et il y a aussi sa muse éternelle, Jane Birkin, essentielle dans l’oeuvre gainsbourienne.

Pour elle, il a écrit des chansons d’amour et de rupture (crainte ou réelle) parmi les plus poignantes de toute la francophonie. En 1996, sur son onzième album, Jane Birkin décide de les chanter à l’Olympia.

Des joyaux tranchants, sublimés par les arrangements inquiétants, planants et somptueux de Jean-Claude Vannier : « Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve »; «Quoi »; « Les dessous chics »; « Physique et sans issue ». Jane pique à Catherine Deneuve « Dépression au-dessus du jardin », à Alain Chamfort, « Baby Lou ». Elle se les approprie parfaitement et les rend encore plus belles.

Elle offre un récital bouleversant avec quelques reprises de morceaux créés par Serge lui-même (« Ces petits riens »; « L’anamour »*). Le sommet d’un répertoire à la fois puissant et fragile. La délicatesse de sa voix mariée aux mots de Gainsbourg, pour l’éternité.

(billet publié le premier septembre 2007)

* L’anamour a été chantée par Françoise Hardy en 1968, mais elle appartient surtout au répertoire de Serge qui l’a publiée l’année suivante.

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